Ouvrir le dimanche...??? Fernand nous parle de son expérience professionnelle...

Sylvian, Posté le samedi 23 décembre 2006 04:39

… à ne pas confondre avec une épicerie familiale, la farce de Bassecourt, ce sont des promoteurs qui veulent se faire du blé, sur le dos des travailleurs, et rien d'autres, ils en ont rien à foutre, à part de se remplir les poches . . .
Sylvian

Amédée, Posté le samedi 23 décembre 2006 04:33

Bonjours Lily,

Mon père qui était infirmier à l'hôpital de Porrentruy (Hôtel Dieu) n'avait qu'un dimanche de congé par mois. Pauvre famille sans papa le dimanche. Ils nous arrivait d'aller lui donner un coup de main en fin d'après-midi lorsqu'il fallait ranger les tapis qu'il fallait étendre sur le dallage afin que les visiteurs ne salissent pas trop celui-ci, notamment quand le temps était à la pluie.

Dans le cas de Coop, il s'agit de lancer le pavé dans la mare et pouvoir profiter de chaque instant pour attirer les nigauds qui n'ont pas d'autres intérêts que d'aller déambuler dans les grandes surfaces. Triste monde... Pauvre personnel de vente, déjà sur les genoux avec l'effort hebdomadaire qu'il fournit, souvent avec une paie de misère au bout du compte.

Bonne journée, Amédée

Lily, Posté le samedi 23 décembre 2006 04:32

Merci Amédée,
J'ai jusqu'à 10 hres ignoré qu'il s'agissait de COOP.
C'est précisément dans le mouvement Coop, secteur assurances vie que j'ai travaillé de 1964 à la retraîte. Nous étions une branche annexe bénéficiant de la carte de rabais de personnel, 10% sur nos achats sauf en alimentation. Coop-Vie a été reprise par la Nationale Assurance et depuis l'an dernier les cartes de rabais ont été supprimées pour les rentiers de Coop-Vie, le personnel de la Nationale par contre y a droit alors que la plus grande partie des employés n'a jamais travaillé à Coop.
Nous nous sommes approchés de COOP, tant direction générale que service du personnel, résultat des courses refus total de nous épauler, c'est ce que je nomme honnêtement : le mouvement coopératif à sens unique.
Bonne fin de journée
Lily

Amédée, Posté le samedi 23 décembre 2006 03:51

Bonsoir toutes et tous,
Manifester ses opinions sans entraves est-il pure utopie ? Chacun peut sans autre le faire sans être particulièrement courageux, ni téméraire. Un moment donné il faut être simplement ce que l’on est et prendre le temps de l’assumer. Il y a ceux qui ne rechignent pas devant l’effort et qui sont prêts, pour quelques sous, à se sacrifier corps et âmes. C’est leur choix et je n’ai pas d’état d’âme vis-à-vis de ces gens-là.
Lorsque j’habitais Porrentruy, dans les années 40 à 50, les laitiers venaient effectivement à nous durant la semaine. Cheval, carriole, tablier blanc et imperméable. Parfois, celui qui rendait la monnaie avait froid aux doigts, mais il devait creuser au centime près afin de la rendre correctement.
Le dimanche, en revanche, nous allions à la laiterie, chez le boulanger et chez le confiseur, après la messe. Le père Jeanrichard, qui tenait la laiterie de la Grand-Rue, nous attendait de pieds fermes avec sa chère
épouse. Le confiseur Gross, à une encablure de la laiterie, se frottait les mains, lui aussi avec son épouse, pour nous vendre la confiserie qu’il avait fabriquée durant la nuit. Il y avait des diplomates, des pommes de terre et
des mille feuilles, sans oublier les meringues et autres japonais. J’en oublie certainement. Bien qu’il fut durant la guerre un fervent lecteur du journal « Signal » pas un Bruntrutain ne lui en tenait rigueur. Comme si tout avait été effacé d’un seul coup.
Ces gens faisaient le bonheur de la population. Le pain, nous le trouvions chez le boulanger qui ouvrait également son magasin jusqu’à une heure de l’après-midi. Celui dont je me souviens s’appelait Flückiger. S’il tenait son échoppe ouverte jusqu’à une heure, c’était dès les beaux jours, car il pouvait vendre une quantité impressionnante de glaces aux gosses du
quartier. En général, il y en avait quatre ou cinq par famille, soit une centaine pour mon seul Faubourg de France.
Il y avait également les kiosques qui étaient ouverts le dimanche. C’était, selon madame Loriol, le meilleur jour de la semaine. Journaux, romans-photos, chocolat, cigarettes et tutti quanti faisaient le bonheur du
kiosquier et des chalands.
Dans le cas de Coop, celui qui nous occupe aujourd’hui, c’est tout à fait quelque chose de différent. Le directeur romand qui sévit à Lausanne s’appelle Léchaire. Il n’a pas d’état d’âme et se fiche éperdument de déroger aux us et coutumes de notre région. Lorsqu’on lui écrit, il se débine et délègue à un de ses valets le droit d’aller au charbon à Delémont.
Avec l’argent des coopérateurs ce Monsieur amorti les mètres carrés du restaurant qui est fermé depuis que le magasin a été refait, c’est-à-dire environ trois ans. Il faut être riche, aveugle et irrespectueux de l’argent qui lui est confié pour que ce Monsieur puisse s’en tamponner le coquillard
de pareille manière. Le staff de direction qui se trouve chez Coop suisse ne veut rien entendre. Vous pouvez leur écrire, ce sera toujours M. Léchaire qui vous répondra : « Circulez, il n’y a rien à voir ! ».
Afin de permettre à Coop de réaliser une bonne affaire immobilière, le canton du Jura a dû courber l’échine pour permettre à ce « géant » de la bêtise de construire un grand bastringue à Bassecourt. Que 25'000 habitants résident dans l’agglomération delémontaine, que le Laufonais et Moutier
viennent aux achats dans le Jura n’ont pas été des arguments suffisamment significatifs pour implanter leur magasin là où le monde afflue naturellement. Il faut obliger toute cette population à parcourir 10 kilomètres d’autoroute pour se rendre à Bassecourt afin de se procurer les
articles que Coop ne met en promotion que dans ce seul magasin. Les bus ont beau s’arrêter devant le magasin de Delémont et les trains de Bâle, Moutier et Porrentruy arriver en gare de Delémont à raison de deux par heure, rien n’y fait. Luttons contre la pollution et l’effet de serre. Bio Coop et son bourgeon ne sont pas concernés, l’étiquette suffit.
Voilà l’objet de ma rogne. Ces gens, lorsqu’ils parlent de nous avec suffisance, pensent que nous sommes des montagnards habitués à de rudes climats. Ils ne savent pas, les ignares, que Delémont et Porrentruy sont à une altitude inférieure à celle de la Place Saint François. Que nous sommes situés entre deux agglomérations importantes qui sont Bâle et la zone
urbaine de Belfort-Montbéliard. Ils veulent retenir la clientèle en Suisse, mais ils n’hésitent pas à publier dans « Coopération » une double page avec photo couleur sur le marché de Noël de Montbéliard (12 kilomètres de la frontière). Afin d’habituer les clients de la banque Coop à aller parquer
leurs véhicules chez Migros, ces crétins n’ont pas hésité à implanter leur succursale « Banque Coop » dans le nouveau bâtiment de la Migros…
Et cætera, et cætera…
Joyeux Noël à toutes et tous et bonne fin de soirée
Amédée

Pierre, Posté le vendredi 22 décembre 2006 06:33

Je remercie tous les intervenants à ce débats et les félicite!!!
Il est grand temps que nous, les heureux retraités, nous sortions du bois, pour dénoncer aussi souvent que possible, les énormes dérives de notre société de consommations, dite mondialisée, terme si cher à nos Américains qui par cette méthode permet de faire circuler l'argent des bénéfices à travers le monde et échapper ainsi à tout contrôle et à la fiscalisation. C'est ainsi qu'on appauvrit les pays concernés par le commerce et l'économie et l'industrie.
Et c'est ainsi qu'on détruit tout ordre humain, économique, social.
Les politiciens ont ainsi la réponse facile à apporter : plus d'argent.
Cela permet à Hospel et Cø de gagner des millions par jour, à et Blocher et Ebner de vendre des entreprises aux étrangers qui ne paieront plus d'impôts dans les pays.
Ne dit-on pas en Valais que ce sont ces deux qui auraient vendu Alusuisse??
Et le combat récent des vaillants salariés de Reconvilier, qu'en a-t-on fait ???
Nous avons vécu une meilleure période, malgré la guerre pour certains d'antre nous, même enfants, mais nos parents nous ont légués un autre monde que celui nous léguons à nos petits-enfants.
Triste constat !!!
Allons les vieux aux boulots !!! Réagissons !!!

Armand, Posté le vendredi 22 décembre 2006 06:17

Bravo et merci Amédée pour l'analyse et ta prise de position quant à l
ouverture des magasins le 26 décembre. En effet, nous tendons à américaniser
notre commerce et si l'on n'y prend pas garde dans 10 ans les centres
commerciaux seront ouverts jour et nuit + le dimanche !

Mais ne nous laissons pas abattre....

Joyeux Noël et bonne année à vous tous

Armand

Amédée, Posté le vendredi 22 décembre 2006 06:04

Chers Amis,

Il faut que des idiots stationnés sur la Côte lémanique, qui plus est ne
connaissent pas du tout notre région, viennent avec leurs sabots déroger aux
us et coutumes des Jurassiens. Comme tu le dis si bien se sera bientôt le
dimanche que ces rapaces voudront piquer nos ronds dans leurs grandes
surfaces. La prochaine étape sera certainement l’ouverture de commerce
pendant la messe de minuit, comme cela se fait déjà aux Etats-Unis, pays
pourtant puritains comme pas deux. Comprenne qui pourra !

Merci pour ton encouragement. Il ne faut pas craindre d’affronter ces
malappris qui, une fois bêtises faites, partent en retraite les poches bien
pleines et sans état d’âme. Les délégués coopérateurs n’ont plus grand-chose
à dire, hélas…

Joyeux Noël à toutes et tous et bonne et heureuse année 2007. La santé
surtout !

Amédée

Sylvian, Posté le vendredi 22 décembre 2006 06:03

Voila une personne, qui a le courage de dire ses opinions, ce qui n'est pas le cas de nombreuses personnes des CAOD, merci à elle
Sylvian

Armand, Posté le vendredi 22 décembre 2006 06:02

Bravo et merci Amédée pour l'analyse et ta prise

Mais ne nous laissons pas abattre....



Joyeux Noël et bonne année à vous tous


Armand

Lily, Posté le vendredi 22 décembre 2006 06:01

Cela me fait également bondir, quand je pense que mon Papa petit épicier à la Tschaux avait dans les années 40 réussi a obtenir la fermeture des commerces le Dimanche en dehors des laiteries, 2hres le matin, à l'époque le lait était frais et avec la crème à fouetter, au détail. Il s'est battu bec et ongles et aujourd'hui, on revient à la case départ. Mais qui sont les clients du Dimanche......question ouverte !
Bonne soirée
Lily

Lily, Posté le vendredi 22 décembre 2006 05:56

Cher Fernand et Co.,
Oui Fernand, Grand-papa paysan lui, livrait le lait le dimanche, puisqu'il habitait la campagne, le culte avait lieu l'après-midi.
Mais pour parler de travailler le Dimanche. Nous avons donc vécu l'après guerre, j'ignore comment cela se passait à Delémont, mais à la Tschaux les français venaient durant l'été bien sûr car avec les cars qu'ils avaient, jamais ils n'auraient pu circuler en hiver, ils venaient donc chercher chez nous des denrées introuvables chez eux et cela le dimanche vers 16h30, à ce moment nous avions le sucre de Cuba, le sucre de canne qui se vendait sans coupons, de la farine, les savons de Marseille, le lait condensé, le chocolat et Papa avait des abeilles alors quand on en avait ils en prenaient. Des années durant ces gens lorsqu'ils passaient en ville venaient faire un petit coucou chez mes parents et tant que gosse il fallait aider moi je pesais sur la balance à poids (je l'utilise maintenant en cuisine), gare si le plateau restait à l'horizontal ordre était de mettre bon poids, combien de fois il manquait quelques sous pour payer, mais ils repartaient avec leur marchandise et le manco nous parvenait avec un prochain car quelques semaines plus tard! La devise était on a on partage !
A tous bonne nuit
Lily