qui dit mieux...? qui sait ??

Lily, Posté le mercredi 13 septembre 2006 13:23

Péché dans un hiver à Majorque de Georges Sand (troisième partie)
Tartane
La Suisse et le Tyrol n'ont pas eu pour moi cet aspect de création libre et primitive qui m'a tant charmé à Majorque. Il me semblait que, dans les sites les plus sauvages des montagnes helvétiques, la nature, livrée à de trop rudes influences atmosphériques, n'échappait à la main de l'homme que pour recevoir du ciel de plus dures contraintes, et pour subir, comme une âme fougueuse livrée à elle-même, l'esclavage de ses propres déchirements. A Majorque, elle fleurit sous les baisers d'un ciel ardent, et sourit sous les coups des tièdes bourrasques qui la rasent en courant les mers. La fleur couchée se relève plus vivace, le tronc brisé enfante de plus nombreux rejetons après l'orage; et quoiqu'il n'y ait point, à vrai dire, de lieux déserts dans cette île, l'absence de chemins frayés lui donne un air d'abandon ou de révolte qui doit la faire ressembler à ces belles savanes de la Louisiane, où, dans les rêves chéris de ma jeunesse, je suivais René en cherchant les traces d'Atala ou de Chaclas.

Je suis bien sûr que cet éloge de Majorque ne plairait guère aux Majorquins, et qu'ils ont la prétention d'avoir des chemins très-agréables. Agréables à la vue, je ne le nie pas; mais praticables aux voitures, vous allez en juger.

La voiture à volonté du pays est la tartane, espèce de coucou-omnibus conduit par un cheval ou par un mulet, et sans aucune espèce de ressort; ou le birlucho, sorte de cabriolet à quatre places, portant sur son brancard comme la tartane, comme elle doué de roues solides, de ferrures massives, et garni à l'intérieur d'un demi-pied de bourre de laine. Une telle doublure vous donne bien un peu à penser quand vous vous installez pour la première fois dans ce véhicule aux abords doucereux! Le cocher s'assied sur une planchette qui lui sert de siège, les pieds écartés sur les brancards, et la croupe du cheval entre les jambes, de sorte qu'il a l'avantage de sentir non-seulement tous les cahots de sa brouette, mais encore tous les mouvements de sa bête, et d'être ainsi en carrosse et à cheval en même temps. Il ne parait point mécontent de cette façon d'aller, car il chante tout le temps, quelque effroyable secousse qu'il reçoive; et il ne s'interrompt que pour proférer d'un air flegmatique des jurements épouvantables lorsque son cheval hésite à se jeter dans quelque précipice, ou à grimper quelque muraille de rochers.

Car c'est ainsi qu'on se promène: ravins, torrents, fondrières, haies vives, fossés, se présentent en vain; on ne s'arrête pas pour si peu. Tout cela s'appelle d'ailleurs le chemin.
13.IX.2006LGM

Lily, Posté le mardi 12 septembre 2006 20:33

Tiré du « Nouveau Dictionnaire Universel par Maurice La Châtre (14.X.1814-1900) édité dans les années 1858-1870).
GUIMBARDE s. f. Chariot couvert à quatre roues, pour le transport des marchandises. Vous me ferez un plaisir extrême de m’envoyer ces deux volumes par les guimbardes de Lyon. (Voltaire.) / Mus. Petit instrument d’acier, formé en demi-cercle, à bouts prolongés et rapprochés le long d’une languette mobile que l’on tient et que l’on frappe entre les dents. La guimbarde possède des propriétés acoustiques très-curieuses ; le ton grave qu’elle donne porte avec lui ses aliquotes, sa septième et plusieurs notes diatoniques de la troisième octave ; elle a trois timbres différents, qui sont analogues, le plus bas au chalumeau de la clarinette, le médium à la voix humaines de certaines orgues, le dernier à l’harmonie. (Bouillet.) / Espèce de danse ancienne. / Outil de menuiserie, formé d’un morceau de bois au milieu duquel on passe un fer de bouvet arrêté avec un coin, et qui sert pour fouiller des fonds parallèlement au dessus de l’ouvrage. / Ancien terme injurieux qui se disait d’une femme. Une demoiselle toute bouclée, une autre guimbarde. (Mme de Sévigné) C’était autrefois un bien vilain mot que guimbarde ; mais vous savez que les mots et les idées changent souvent chez les Français. (Volt.) Les escrocs et les guimbardes courent les rues
(aliquote, un certain nombre) (chalumeau de la clarinette, registres de grave à suraigu) (fer de bouvet, rabot)
12.IX.2006 17:15:39LGM

Lily, Posté le lundi 11 septembre 2006 07:25

http://www.instrumentsmedievaux.org
http://www.artmaniaque.com
http://www.pick-et-boch.com
Voici quelques sites, sur le premier possibilité d'entendre
sur le dernier des illustrations avec nom du pays
Guimbarde
n. f. XVIIe siècle. Emprunté du provençal guimbardo, « danse », peut-être dérivé de guimba, « sauter », avec influence de guimbard, « boiteux ». 1. Petit instrument de musique formé d'un cadre à deux branches qu'on tient entre les dents et auquel est fixée une languette qu'on fait vibrer avec le doigt. Guimbarde de métal, de bambou. Jouer de la guimbarde. 2. Sorte de chariot long et couvert, à quatre roues, qui servait de coche ou de fourgon. Fam. Se dit aujourd'hui d'une vieille voiture en mauvais état. 3. TECHN. Petit rabot dont se servent les menuisiers, les ébénistes ou les graveurs pour aplanir le fond des entailles. 11.IX.2006LGM

Armand, Posté le dimanche 10 septembre 2006 11:29

Guimbarde n.f (provenç. Guimbardo, danse ; de guimba, sauter). Fam. Vieille voiture : Le matin on nous fit grimper dès l’aurore dans une espèce de guimbarde qui tient le milieu entre la patache française et la tartane valencienne (Gautier)
- Chorégr. Danse ancienne, qui n’était déjà plus en usage au XVIIIème s. (On la dansait sur un air à deux temps.)
- Mus. Instrument rudimentaire de musique, fait d’une lamelle d’acier fixée par une de ses extrémités entre deux branches de métal. (Celui qui en joue tient l’instrument entre les dents et met en vibration la lamelle d’acier avec les doigts.)
- Technol. Petit rabot de menuisier, de graveur, pour aplanir le fond des entailles préalablement affouillées au ciseau.

Il n'y a plus qu'à chercher la signification de
- patache
- tartane
- affouiller !!!

Bon dimanche

Armand