Qui connaît le beau prince...???

Sylvian de Fredy, Posté le mercredi 13 février 2008 23:29

Discours du Prince Carnaval 2008,
PEUPLE DE TRISVILLE SALUT….

APRES CINQ ANS D’EXIL ME VOICI ENFIN DE RETOUR PARMI VOUS; MERCI DE ME RECEVOIR.
AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD.

L’été dernier, une poignée de Trissous, affamés, efflanqués, exténués, ont demandé l’asile politique à Courroux et m’ont supplié de faire quelque chose pour leur pauvre cité; c’était jadis une des communes les plus prospères de la couronne et du district de Courroux avant qu’elle ne sombre dans le chao, le désordre et la misère, ruinée et dévastée par la guerre du Golf.

Dans un premier temps, comme nos deux communes sont fiancées en matière de police locale, j’ai chargé le Commandant de notre police, le Schindou d' évaluer la situation. Accompagné d’un chauffeur, il était équipé, pour cette mission délicate, d’une nouvelle voiture plus sophistiquée qu’une BMW de la Gendarmerie cantonale. Ce bijou m'a coûté une fortune: en effet comme il s’agissait d’un prototype, le rabais de flotte a été biffé du contrat pour ne pas laisser de trace.

A peine arrivé à Trisville, le Maire Froidevaux a tout de suite refroidi mon Schindou; il lui a remis un carnet de contraventions avec ordre de le remplir jusqu’au soir, en faisant le tour des zones bleues, des parcomètres, des horodateurs et de truffer sans merci.

Le Schindou n’en revenait pas : bien qu’expérimenté et connaissant la musique, il n’avait jamais vu la couleur d’une zone bleue ni l’ombre d’un parcomètre ou d'un horodateur, et jamais, au grand jamais, de carnet de contravention, car à Courroux, ces choses là n’existent tout simplement pas.
En effet, chez nous, les problèmes de circulation stationnent et ne gênent personne, alors qu’à Trisville les problèmes de stationnement circulent, et emmerdent tout le monde.

Et ce n’était que la pointe de l’iceberg.

En étudiant les finances de Trisville, j’ai été épouvanté: en effet, à l'image de toute la ville, elles prennent l’eau de partout alors qu’à Courroux nous avons réussi à assainir les nôtres sans limiter les dépenses.

Et puis vinrent les inondations : la Sorne déchainée est sortie de son lit, inondant la plaine de Monrepos, tirant de leur sommeil et mettant en fuite toute l’Administration et le Gouvernement. Par contre, à Courroux, grâce à notre savoir faire, la Sorne n’a jamais posé de problème.

C’en était trop.

Devant une telle situation, attristé par la tristesse des Trissous, j’ai accepté de prendre les choses en main, à la condition expresse de disposer pendant 3 jours des pleins pouvoirs: la tâche sera rude, mais je suis prêt, et je me suis déjà mis au travail. Rassurez – vous je saurais faire preuve de transparence tout en restant bien visible.

Au lieu de canaliser la Sorne, j’ai chargé le Docteur Baettig de la psychanalyser afin de savoir pourquoi, elle sortait si souvent de son lit.
Il m’a dit qu’elle s'y sentait trop à l’étroit, qu’elle s’y ennuyait, qu’elle manquait de compagnie et en résumé que son sur moi n’était pas à l’aise dans son chez soi.

J’ai aussitôt contacté les deux Sauvages, qui comme vous le savez, forment la garde rapprochée du Gillesmaire.
Je les ai trouvés complètement démotivés, désœuvrés et désabusés, sirotant une tisane sous le tilleul de l’Hôtel de Ville.

Je leur ai donné l’ordre d’entrer dans le lit de la Sorne, de la câliner, de la caresser, de l’exciter tout en la calmant par tous les moyens: à tour de rôle ou même les deux à la fois afin qu’elle ne découche plus. Toutefois, par simple mesure de précaution, les archives cantonales seront dorénavant écrites à la main et à l'encre indélébile.

Ensuite, je me suis occupé du bien être de la population. Primo, je veillerai à ce qu'elle puisse circuler et stationner librement pour s'alimenter chez Wirz avec des witz plutôt qu'avec des truffes et des polémiques.

En ce qui concerne les infrastructures, ma politique sera celle de la rupture dans la continuité. Ainsi j'ai décidé d'inverser les priorités; les dernières ne seront pas les premières et les premières ne seront pas les dernières.

La Cité de Babylone était connue pour ses jardins suspendus. Moi je ferai encore mieux. Une patinoire couverte suspendue et complètement arborisée sera construite dans les jardins du château de Trisville. La glace sera aménagée en gradins amovibles.

La salle St Georges sera équipée d'une fosse d'orchestre en acier inoxydable., homologuée selon les normes.

Sous le sceau du secret, votre Maire m'a appris que, à la suite d'une inattention du Conseil, faite à l'insu de son plein grés, les travaux de réfection de la piscine de plein air ne seraient pas terminés à temps, et que l'ouverture sera retardée d'un mois, soit jusqu'à la mi juin. Très ennuyé, il m'a demandé comment y remédier. Dans ces conditions j'ai pris la seule décision logique qui s'imposait:
Puisque l'ouverture de la piscine sera retardée d'un mois, sa fermeture sera également retardée; … et pas seulement d'un mois, mais de 2 mois, soit jusqu'à la mi novembre.
Pourquoi de 2 mois demanderez – vous? Et bien pour la simple et bonne raison qu'en mai/juin, les journées sont plus longues qu'en septembre /novembre. Un retard d'un mois à l'ouverture doit donc être compensé par un retard de 2 mois à la fermeture. C'est tout simple; on dit que gouverner c'est prévoir, mais encore fallait-il y penser et faire preuve d'imagination.
D'autre part la longueur de la piscine dépassera de 4 centimètres les normes pour être plus confortable.

Le problème du tapage nocturne, qui à Trisville est lancinant, sera réglé comme à Courroux; nous avons, nous aussi notre Domont; cependant son occupation et sa rentabilité posent moins de problèmes que le vôtre. Lorsqu'il s'agite, nous l'envoyons se défouler ailleurs.

Le problème le plus inquiétant est celui de la dénatalité. A Trisville, la population stagne péniblement depuis 30 ans alors qu'à Courroux, grâce à ma politique volontariste, elle a doublé. Chez nous, chez les loups, pour faire beaucoup de petits louveteaux, les grands gentils loups se couchent tôt mais ne s'endorment pas aussitôt; ensuite, ils se réveillent tôt mais se lèvent plus tard; chaque chose en son temps. Je pense que même les plus attardés des Trissous m'auront compris. Pour vous encourager à cette pratique, j'autorise les parents de tous les bébés qui seront conçu pendant mon règne à donner mon prénom à leurs enfants.
Les garçons s'apelleront: Kuggi et les filles Kugguette.
Grâce à cette initiative, les autorités de Trisville, au lieu de se chamailler, pourront dès mercredi programmer l'agrandissement de leurs écoles pour 2013.

Trissous, Trissoutes,
Qu'avez-vous fait du glorieux passé de votre cité?
Qu'avez-vous fait des célèbres bals masqués des princes évêques?
Qu'avez-vous fait du prestigieux prix Warteck qui a tourné en camomille?
Qu'avez vous fait de vos mémorables St Martin qui ont tourné en eau de boudin?

Ce n'est pas le moment de regarder vers la passé ni de vous repentir, mais d'aller de l'avant et de vous ressaisir.

Panem et Circenses;
Il y a près de 2'000 ans, l'empereur de Rome promettait à son peuple du pain et des jeux.
Moi, votre Prince Souverain, Kuggi premier, je vous promets bien davantage:
Je vous promets: Vinum, musica, saltatio (tango) et risus: du vin, de la musique, de la danse et des rires.

Alors, assez discuté, au travail immédiatement et que la fête soit belle.

Bernard2, Posté le mercredi 06 février 2008 19:11

C'est le Prince Carnaval de Delémont 2008.
Notre ami Caid Fredy Gugger.